À l’aube du mois de mai, mon chapeau printanier demeure sur
la paille. J’entretenais l’espoir naïf de l’étrenner pour le dimanche de
Pâques. Quelle ne fut ma tristesse de le
remettre aux oubliettes pour aller tenter de déguster quelques douceurs
chocolatées sur la terrasse de la Cabosse d’or, chocolaterie aussi incomparable
que fantaisiste , tenue par une équipe de chocolatiers au cœur tendre, qui m’accueillit sous la pluie… dans un décor
ponctuel tiré des aventures d’Alice au
pays des merveilles.
En compagnie d’un Lapin de mars et d’un chapelier fou de
carton, il me sembla plus agréable de rêver à un espace vert couvert de bulbes
multicolores et de pommiers en fleurs dansants sous l’espoir d’une journée ensoleillé.
Dans cette ambiance doucereuse, je me mis à rêver de
l’avènement d’une reine rouge, forte et athlétique, dotée d’un caractère
infaillible, sans foi ni loi, clamant à tous vents, face à cette austérité
galopante et collante : `¨ Du diable, cette austère politique qui gangrène la
terre. Qu’on lui coupe la tête ! ``
À défaut d’une reine rouge, Hilary peut–être… il me vint
l’idée saugrenue d’une chronique réconfortante, sans foi ni loi, sur ces temps
austères qui troublent notre atmosphère depuis belle lurette. Inutile de
chercher de midi à quatorze heures, le titre me sembla tout de go tracé :
Chroniques Astaire...
Qui d’autre que Fred Astaire pour mieux illustrer ce propos
sous un ciel aussi dément. À force de danser sous tous les cieux, il me paraît
plus plausible de faire croitre quelques rayons de soleil dans cette jungle de
politiques démesurées, anti démocratiques et destructrices.
Le mal de l’équilibre budgétaire s’étend sur toute la surface
de la terre. De Wall street à la City de Londres, la Banque dite mondiale fait
sauter la caisse des gens ordinaires. Tandis que les frères unis de l’énergie
se promènent peinards sous la bannière de l’économie dite salvatrice.
De la Louisiane au Maryland, De Montréal à Cacouna, de
l’Ukraine à l’Allemagne, de la Grèce à la France, de la Syrie à la Libye,
d’Israël à l’Égypte, du Yémen à l’Iran, du Brésil au Vatican rien ne va plus.
Les innocentes victimes tombent sous les foudres des nouveaux rois du monde.
Le Canada et le Québec n’est pas en reste sur ces sentiers
empiriques. Ce sont même des chefs de file dans ce domaine.
Ce matin, à la une de tous les journaux, le plus récent bilan
de la catastrophe au Népal s’élève à 5 000 morts et plus de 1 000 000
de gens touchés. Des alpinistes sont toujours portés disparus sur le mont
Everest…
Le climat politique se dégrade, dame nature se rebiffe.
L’environnement demeure sur la paille.
Where is Gene Kelly ?
Aussi, il me semble à propos de chanter haut et fort notre
insatisfaction. Le climat se meurt, la politique aussi ! Marchons ! Chantons !
Dansons sous la pluie ! Qu’on lui coupe la tête à cette maudite campagne d’austérité
! Qu’on la fasse mourir de rire !
Commentaires
Enregistrer un commentaire