M ou la vie dans la montagne 9 : le pékan

 

Pékan_CentredelaNature _FA mai 2012

 

Ni méthode, ni discipline ne sauraient suppléer à la nécessité de se tenir éternellement sur le qui-vive. Henry David Thoreau. Walden ou la vie dans les bois. Bruits.

Un pékan. Il ne lui manquait plus que ça. Il admit que l’assaut de la bête semblait possible en raison de multiples facteurs tels les changements climatiques, l’urbanisation et l’augmentation des chats errants à l’automne. Ce genre d’agressions demeurait rarissime. Néanmoins, il n’avait pas envie de repartir à la chasse. Mireille Noël. Suite pour demoiselle. Pékanard. Nouvelle.

Chose promise, chose due… Au cours de l’été, à ma courte honte, je vous ai laissé cogiter en pleine tourmente. Je ne pouvais affirmer avec certitude si la bête croisée sur le chemin de Rocky le rouge avait des liens familiaux avec la martre, l’ours, le chat ou le pékan.

Le billet en question relatait ma rencontre avec l’étrange personnage. Vous pouvez le consulter ici.

Outre quelques angoisses, l’événement m’inspira une nouvelle intitulée Pékanard que je viens de publier dans le recueil de nouvelles Suite pour demoiselle.

Mes recherches m’ont menée jusqu’au centre de la science de la recherche de l’université McGill. Les services biologiques ont confirmé avec précision que le petit sacripant rencontré sur ma route est bel et bien un pékan. Il semble qu’il ait adopté un territoire de la montagne. De plus, il ne semble pas s’offusquer de la présence des humains à proximité de son terrain de chasse. Il se préoccupe beaucoup plus des petits rongeurs qui osent s’agiter dans son nouveau domaine. Les tamias, les écureuils, les lièvres et les porcs-épics constituent son ordinaire. Certaines légendes prétendent qu’il affectionne également les chats… Quelle horreur ! Aux abris les minets !

Je n’en reviens toujours pas. J’étais convaincue que ce téméraire fréquentait uniquement les régions sauvages et éloignées. Eh bien non. Il existe un troll à quatre pattes sur ma montagne et il se porte drôlement bien.

Existe-t-il des clochettes à pékan ?

Je remercie sincèrement Madame Hélène Diéval, biologiste, qui m’a gentiment transmis les informations pertinentes. L’image croquée sur le vif est particulièrement saisissante.

À suivre…

 

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