Here at last I stood on the brink of the Nile; most beautiful was the scene, nothing could surpass it! It was the very perfection of the kind of effect aimed at in a highly kept park; with a magnificent stream from 600 to 700 yards wide, dotted with islets and rock […]
John Hanning Speke. Journal of the discovery of the source of the Nile. 1863.
De toutes les régions africaines inexplorées au siècle de la reine Victoria, le centre demeurait le plus mystérieux. La découverte des sources du Nil constituait l’ultime défi pour tous les aventuriers sérieux de la planète. La Royal geographical sociéty s’efforçait de dénouer l’impasse et de nombreux prétendants tentaient de se mériter les palmes.
John Hanning Speke fut un des premiers explorateurs à franchir les lignes du départ de cette course. En compagnie de Burton et Grant, il effectua un périple devenu légendaire.
William Hanning Speke est né à Jordan, Angleterre, en 1827. Son enfance fut pleine de récits d’aventures. Il fut éduqué très vite selon la rigidité militaire. Officier d’infanterie aux Indes, le capitaine Speke s’intéresse jeune à l’Afrique équatoriale inexplorée. Géographe, botaniste et chasseur émérite, il poursuit ses prélimaires de plusieurs expéditions au Pendjab et au Tibet.
Sous les ordres du Capitaine Burton, il prend part à une première expédition en Afrique en 1854. Cette première expérience fut houleuse. Ces rapports avec le flamboyant ethnologue, géologue, écrivain, poète et polyglotte deviennent désastreux. Contraint de mettre un terme à cette aventure, il quitte la Somalie.
Déçu, le militaire s’engage aussitôt dans la guerre de Crimée. Pourtant, il souhaite retourner en Afrique et attend secrètement un signe du réputé explorateur Burton.
En 1956, la nouvelle expédition de la Royal geographical society, sous les ordres du Capitaine Richard Francis Burton à pour mission de poursuivre les expéditions en terres centrales africaines, de la côte est vers le lac Nyassa. L’étude des peuples, de la faune et la recherche de sources possibles du Nil sont les points essentiels du voyage périlleux.
Les préparatifs de l’excursion furent extrêmement longs. En 1857, Speke devient convaincu que trois lacs septentrionaux constituaient les sources du Nil. Toute l’expédition se construit désormais autour de cette obsession et se dirige vers le lac Tanganyika. De multiples contraintes empêchent les explorateurs d’avancer. Fièvres, infections, hostilités des peuples rencontrés, séquestrations de toute l’équipe, etc. En 1958, Speke navigue sur le lac Tanganyika, près des montagnes de la lune. Burton se dit heureux et retourne vers la côte est.
Insatisfait, Speke persuade Burton de le laisser poursuivre plus avant les recherches vers le nord. Il croit que les sources sont plus évidentes. Il se rend alors avec une trentaine de porteurs jusqu’au lac Victoria…
Les sources du Nil sont désormais connues. Speke passe à l’histoire comme étant le découvreur des sources du Nil.
D’autres expéditions suivirent. Speke retourna avec Grant et développa davantage ses recherches sur ces régions difficiles d’accès. Le journal de la découverte des sources du Nil. 1863. relate ses aventures.
Speke perdit la vie dans un accident de chasse, sur son domaine anglais.
Illustrations : Grant, Speke et Burton.
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