Ma passion pour les livres est innée. Je suis un peu comme Obélix qui, tout petit, est tombé dans la potion magique. C’est ma mixture secrète, mon nectar quotidien. Une journée sans lecture me semble impossible à imaginer. Les livres peuplent ma vie et j’en suis fière.
Mes meilleurs souvenirs sont souvent teintés de ces journées de lecture. Il en est ainsi de ces promenades autour du monde du livre. Les escapades dans les librairies, les bouquinistes et les bibliothèques. Ces moments de découvertes inusitées, ces livres qui nous tombent sous le nez et qui nous appellent à l’aventure jusqu’au bout du monde. Je me souviens de mes balades au Palais du livre, rue Saint-Denis. Une odeur de livre nous envahissait au seuil de l’entrée. L’endroit était sinistre. Le décor n’offrait rien de plus qu’une terrible envie de se pencher la tête dans les comptoirs et de se faufiler entre les étagères afin de se concentrer sur l’essentiel : le livre.
Des trouvailles extraordinaires me faisaient oublier une certaine nausée causée par un trop plein de poussière. Néanmoins, une meilleure installation hantait mes rêves de lectrice.
Il semble que la fée des livres ait choisi de réaliser les vœux des bibliophiles québécois. Ces vieux bâtiments n’existent plus. Les bouquinistes ont déménagé leurs pénates dans des locaux plus adéquats et ont laissé la place à une de notre plus belle réussite : la bibliothèque et archives nationales du Québec.
Ce nouvel édifice occupe un vaste quadrilatère au centre du Quartier Latin. La boîte à livres verte parfume les rues Saint-Denis, Berri, Maisonneuve et Ontario. Les universitaires la côtoient tous les jours, les promeneurs du dimanche y passent leur dimanche en famille et les usagers des quatre coins du monde la font vivre. Ce nouvel espace culturel est le rendez-vous incontournable des amoureux du livre.
Que ce soit en prêt ou en référence, le livre est proposé dans un contexte professionnel. La collection de la Grande bibliothèque est remarquable. Les trésors sont légions sur la route de la promenade. Les livres, la collection patrimoniale, les revues et les journaux (2 000 titres, 16 000 en ligne), les archives (13 millions de documents), la collection numérique, les cartes et les plans sont administrés par une équipe de passionnés. Du rez-de-chaussée au quatrième étage, tous les documents sont présentés de façon attrayante, répertoriés pour faciliter la recherche et offerts aux usagers selon des conditions d’abonnements accessibles à tous. Une visite dans cet antre du livre est un pur bonheur. Arts et littérature, collection nationale, économie, science, technologie, histoire, musique et film, collection nationale de musique et livres adaptés, tout est absolument irréprochable.
Je me suis attardée longuement dans le département des partitions musicales. La collection est impressionnante et donne une juste idée de la profondeur de l’ensemble. J’ai déniché des documents disparus dans la nuit des temps… Merveilles ! La collection nationale de musique est accessible sur rendez-vous. Il me prend des envies de consulter les manuscrits originaux d’André Mathieu…
Tout le long de ses visites, peut importe le jour et l’heure, le plaisir est toujours le même. Cette odeur ineffable du livre à découvrir demeure présente. Le plaisir de se retrouver devant un caffe latte et de déballer sur la table les trésors du jour à ceux qui nous accompagnent. Voilà ce que les bibliophiles du monde entier retrouvent et apprécient à la grande bibliothèque.
Au niveau du métro, L’espace jeune est un festin pour les amateurs de littérature jeunesse. Des expositions sont présentées tout le long de l’année ainsi que des activités. Un centre de recherche est également présent. Toutes les facilités technologiques agrémentent le parcours. Vous pouvez visionner un document vidéo, écouter un enregistrement sonore ou effectuer une recherche sur internet.
Salles de réunions, salles de conférences et auditorium font également parties de cet ensemble culturel. Des rencontres multiples sont à l’affiche : Auteurs, éditeurs, libraires, distributeurs, illustrateurs, etc.
Le Café des lettres et le Presse café sont charmants pour une pause repas entre deux recherches. Je vous suggère également une visite des jardins. Plusieurs artistes présentent des œuvres inédites créées pour la bibliothèque. Une sortie côté court vous transportera du côté des bouquinistes de la bibliothèque et vers les restos de la rue Saint-Denis.
De telles émotions creusent l’appétit… Aujourd’hui, j’opte pour le Commensal. Le partage de la collecte des trésors sera délicieux devant un curry. Au cours de ma prochaine expédition à la Grande bibliothèque, je passerai aux archives nationales, histoire de saluer Nelligan…
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1. Sources : Bibliothèque et archives nationales du Québec.
Bonjour Mireille.
RépondreSupprimerTout d'abord, félicitations pour le nouveau design du blog que je viens de découvrir.
Fluide, aéré et léger, la page s'affiche automatiquement.
Oui les livres, grandes merveilles, beaux trésors. Je partage également ton point de vue. Je les ai découvert pour ma part vers 25 ans, avant je détestais lire, peut-être m’avait-on obligé plus jeune, à lire des choses que je n'aimais pas, d'où le dégoût pour la littérature.
Je me suis bien rattrapé et je me régale de splendeurs et de trouvailles inspirantes.
J’ai apprécié mon retour ici et lire ceci, il doit faire bon vivre dans cette bibliothèque.
Agréable été plein de bonnes choses.
Merci pour ton commentaire.
RépondreSupprimerLe nouveau thème est plus léger, plus aéré. Il me semble plus accessible. C'est une belle initiative de Blogger.
La bibliothèque du monde ne cesse de grandir en moi. C'est toujours un plaisir de se retrouver dans de tels lieux.
Bonnes escapades dans les montagnes.
Amitiés.