Nelligan et le OneO'clockDream 5

Chopin, le romantique, Chopin, le spectre de la bibliothèque des anges avait vu juste. Le chat fatal dessinait les signes du malheur dans les marges des feuilles de musique du récital des anges.

Pendant que Nelligan écrivait sa nocturne poésie dans les marges blanches des poèmes de Rimbaud, un souffle inattendu et funeste se ruait sur les fenêtres closes de l’hôpital Saint-Benoît. Le poète, celui que l’on dit fou, ne se doute pas que l’aube du 20 octobre 1925 mettra un terme à tous ses OneO’clockDream…

Éva, la sœur d’Émile, apporte une poésie étrange et inusitée à la maison de santé. Elle se rend dans l’antre de son frère pour l’inviter à passer quelques jours en famille. Émile sera invité à partager trois jours en famille, hors de l’enceinte de sa prison sans givre. Trois jours…

Trois jours de permission hors de ce temple triste en 26 ans. Trois jours de liberté pour celui qui a passé sa vie à chanter la liberté. Des jours tristes et pénibles qui mettront un terme au délicieux OneO’clockDream clandestins de Nelligan dans la petite chapelle secrète : La bibliothèque des anges du chat fatal.

Le 20 octobre 1925, Nelligan quitte l’asile Saint-Benoît.

Dans sa petite valise, on dit que des bruits insolites retentissaient parfois.

Dans la petite valise de Nelligan, un chat fatal et…

À suivre…

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1. Illustration: Les sœurs d’Émile Nelligan, Éva et Gertrude, avec, au centre, Béatrice Hudon. Collection Nelligan-Corbeil
2. Illustration: Émile Nelligan. Les chats. Poèmes autographes. Collection Nelligan-Corbeil