Pendant plus de quinze jours, les chefs d’État de la terre se sont réunis à Copenhague, le royaume des rois shakespeariens. Tous les espoirs étaient permis. Le but ultime était de dénouer les impasses entre les grands de la terre et les pays émergents afin de construire et de poursuivre les bases d’un protocole de survie de notre sœur, la terre. Les pays en sous-développement, ceux souffrant le plus de cette peste moderne, souhaitaient des réductions oscillant autour de 20 %. La table ronde était mise pour un combat de rois.
Être ou ne pas être un effet de serre ? Voilà la question… Il semble bien que les rois des gaz à effets de serre eurent tôt fait de régler la question par une multitude d’obstructions. Tous les coups étaient permis pour enliser dans les sables bitumineux toute tentative de négociation constructive. Le fossile harperien prit rapidement le devant de la scène et les effets des billets verts de l’or noir firent couler le navire de la dernière chance. Les manifestants se sont égosillés en vain. Rien n’arrête le progrès essentiel des rois de l’essence. Échec et mat à la négociation. Le roi du Danemark fut étêté une fois de plus et les princes de bonne volonté de plus en plus limités dans le moindre de leurs effets de serre ou autres.
La cavalerie fut en retard comme toujours. Néanmoins, un effet positif fut engendré par l’intrusion du président des États-Unis dans les pourparlers de la chambre à part, celle qui ne semble pas se soucier outre mesure de ces machins à effets de serrement de ceinture que l’on soupçonne d’être polluant et néfastes pour la terre. Ces légers détails semblent surtout dangereux pour la terre des autres, celle de demain. Rien pour contraindre les grands caïds. Cette intervention américaine et sûrement quelque peu divine dénoua un tantinet les impasses. Un début de proposition d’entente fut conclu entre quelques chefs de la chambre haute dans la chambre basse. Des gaz à effets de serre furent mis sur la table. Il fut question de limiter les hausses à 2 %... à Mexico.
Voilà. Le but premier était une réduction de 20 %. Le sommet de Hamlet se solde par une hausse de 2 %. Les pays de la chambre basse ont la mine basse. Les mines patibulaires des rois aux billets verts ont eu raison de la question des gaz à effets de serre. Toutes ces choses ne sont pas vraiment leur affaire. Ces questions appartiennent à l’avenir se plaisent-ils à dialoguer comme il n’y a pas si longtemps on reléguait aux oubliettes les problèmes liés aux Indiens, aux esclaves africains, aux baleines, aux bisons, aux castors, etc. Bof ! « In God we trust !, s’écrièrent-ils en cœur. »
Ils ont coupé la terre en deux, semé la fièvre HINI bitumineuse dans l’atmosphère et dispersé les espoirs verts en mer. Les billets verts ont mis 2% de gaz à effets de serre sous le sapin de Noël vert.
Ophélie, la Petite sirène, se noie dans une larme d’effet de serre.
Ma devise étant : « In GE we trust», je garde tout de même espoir. L’homme est un mal animal qui ne reste qu’un animal en mal d’être ou ne pas être… un gaz à effet de serre.
Je vous souhaite de joyeuses fêtes, lecteurs et carnetistes de la terre ! Gaëna, Eipho, Souffledame, Nina, Fishturn, Melo, Edita, Angelina, Amani, Leroy K, Reading, Linda, Cynthia, Jennifer, Pamela…
… à vous tous qui depuis près de deux ans et demi, passez en silence dans ce modeste carnet littéraire, je vous remercie de votre amitié.
Joyeux Noël !
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1. Illustration: Gabriel Rossetti Dante. A Christmas Carol.
L'histoire s'est toujours inscrit avec le petit H et le grand H.
RépondreSupprimerQue l'espoir vers le grand se conserve toujours en nos âmes et nos coeurs. Pour cette nouvelle décennie .
Je vous envoie mes meilleurs souffles ces fêtes, Mireille Noël.
Sacré bon billet. Il mériterait sa place dans un grand quotidien. Souhaitons, en effet, de toujours garder cet espoir d'aller vers mieux.
RépondreSupprimerBonnes festivités à vous chère Mlle Mireille !!
Eipho> je te souhaite le plus zen des Noël, là-bas, dans le secret de tes majestueuses montagnes.
RépondreSupprimerSouffledame> Ce souffle me touche et me donne plein d'espoir pour l'histoire avec un grand H. Oui. Gardons l'oeil et le bon sur l'avenir de la terre.
Merci de votre amitié et joyeuses fêtes!
Nina> Ce commentaire me touche. Je suis vraiment outrée et peinée des effets négatifs engendrés à Copenhague. Je vous remercie de vos commentaires toujours bien écrits et pertinents.
Je vous souhaite santé, chère Nina. Que ce Noël soit bon pour vous.
Merci!
Hello Mireille, bonne année à toi et aux tiens, ainsi qu'à tous.
RépondreSupprimerOui, bon billet ***
En ce qui me concerne, je ne crois pas en une amélioration tant que des rois avares et égocentriques seront au pouvoir.
Ils essayent de diminuer de 20% leur pollution dans l'avenir mais en même temps cette pollution aura augmenté de 40%, qui dit mieux ? hihi ;)
Et en effet, ce n'est pas aux pauvres à payer la note pour les autres.
Le seul truc à dire, mot de la fin, c'est, gardons espoir oui. Car il y a toujours un espoir.
Je crois sincérement à un monde meilleur, un tel enfer ne peut pas durer. Il s'auto-élimine de lui-même et quand il ne restera rien, c'est là que le meilleur surgira.
PAIX
>Eipho:
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire et tes souhaits.
Je te souhaite paix et je garde espoir...
Amitié, ami des montagnes.
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