Certes, chacun le sait, l’eau et la méditation vont de pair à jamais.
Herman Melville. Moby Dick.
Ça y est. Il est venu le temps de faire la fête, la grâce mâtinée, les 400 coups dans les rues du quartier, les voyages médités tout le long de l’année, la vie que toute demoiselle devrait vivre, point à la ligne.
Alléluia! L’été est arrivé! L’école est finie. Vive les vacances de mademoiselle M!
Je remisai les carnets d’écoliers, les livres de mathématiques, de grammaire et de tout ce qui concerne la vie scolaire. Je plongeai aussitôt, tête première, dans mes bandes dessinées préférées. Le bonheur total et délicieux de la liberté intellectuelle retrouvé. Évidemment, les romans de Jane, de Proust, de Colette n’étaient pas loin. En fait, ils furent compilés dans mes valises, prêts pour la route de l’aventure.
C’est que, mademoiselle avait le vent dans les voiles. Nouveau-Bordeaux est magnifique en été. Cependant, la tribu décida de mettre le cap au Sud. Toute la maisonnée opta pour la vie téméraire des gens de la mer et de passer tout le mois de juillet sur une petite île étrange et mystérieuse de l’Atlantique.
Samedi matin. La Chrysler rouge croulait sous les bagages des explorateurs. Malgré tout, nous nous engouffrâmes, entassâmes comme des sardines et larguâmes les amarres pour les États-Unis. Le périple de cinq jours fut plutôt agréable. Les escales diverses mirent un peu de piquant, surtout celle impromptue aux douanes. Cependant, je dois admettre que les multiples crevaisons se révélèrent ennuyeuses à la longue. Néanmoins, la tribu arriva à l’hôtel de la plage au complet et de fort bonne humeur.
J’établis mon camp de travail dans la chambre qui me fut assignée. Je déballai rapidement mes valises, mes outils de recherche et mes précieux livres. Puis, je me dirigeai tout de go vers la grève.
Je me retrouvai pour l’été sur une île légendaire, une île aux mille secrets. Selon toutes probabilités, je devrai y vivre plusieurs quêtes, plusieurs pèlerinages et sûrement, quelques mésaventures. Pieds nus, je m’assieds sur le sable, seule avec Cathy-chien. Je respirai l’air salin à satiété. J’observai les couleurs de la mer, me laissai bercer par les vagues qui jouaient sur le rivage, près de moi. J’ouvris le livre de chevet que j’avais choisi, un peu par hasard sur les rayons de la bibliothèque familiale, avant de quitter la maison. Le destin sembla me sourire une fois de plus.
La mer me chantait ses aubades, tandis que je découvrais la sombre histoire d’Ismaël et du capitaine Achab…
L’île de Nantucket me racontait son histoire… Bientôt, je crus apercevoir, au large, entre deux mouvements impétueux de l’océan, le souffle d’une énorme baleine blanche…
À suivre…
_____________
1. Illustration: Emma Florence Harrison. Terre de rêves.
Découvrez Paul McCartney!
Herman Melville. Moby Dick.
Ça y est. Il est venu le temps de faire la fête, la grâce mâtinée, les 400 coups dans les rues du quartier, les voyages médités tout le long de l’année, la vie que toute demoiselle devrait vivre, point à la ligne.
Alléluia! L’été est arrivé! L’école est finie. Vive les vacances de mademoiselle M!
Je remisai les carnets d’écoliers, les livres de mathématiques, de grammaire et de tout ce qui concerne la vie scolaire. Je plongeai aussitôt, tête première, dans mes bandes dessinées préférées. Le bonheur total et délicieux de la liberté intellectuelle retrouvé. Évidemment, les romans de Jane, de Proust, de Colette n’étaient pas loin. En fait, ils furent compilés dans mes valises, prêts pour la route de l’aventure.
C’est que, mademoiselle avait le vent dans les voiles. Nouveau-Bordeaux est magnifique en été. Cependant, la tribu décida de mettre le cap au Sud. Toute la maisonnée opta pour la vie téméraire des gens de la mer et de passer tout le mois de juillet sur une petite île étrange et mystérieuse de l’Atlantique.
Samedi matin. La Chrysler rouge croulait sous les bagages des explorateurs. Malgré tout, nous nous engouffrâmes, entassâmes comme des sardines et larguâmes les amarres pour les États-Unis. Le périple de cinq jours fut plutôt agréable. Les escales diverses mirent un peu de piquant, surtout celle impromptue aux douanes. Cependant, je dois admettre que les multiples crevaisons se révélèrent ennuyeuses à la longue. Néanmoins, la tribu arriva à l’hôtel de la plage au complet et de fort bonne humeur.
J’établis mon camp de travail dans la chambre qui me fut assignée. Je déballai rapidement mes valises, mes outils de recherche et mes précieux livres. Puis, je me dirigeai tout de go vers la grève.
Je me retrouvai pour l’été sur une île légendaire, une île aux mille secrets. Selon toutes probabilités, je devrai y vivre plusieurs quêtes, plusieurs pèlerinages et sûrement, quelques mésaventures. Pieds nus, je m’assieds sur le sable, seule avec Cathy-chien. Je respirai l’air salin à satiété. J’observai les couleurs de la mer, me laissai bercer par les vagues qui jouaient sur le rivage, près de moi. J’ouvris le livre de chevet que j’avais choisi, un peu par hasard sur les rayons de la bibliothèque familiale, avant de quitter la maison. Le destin sembla me sourire une fois de plus.
La mer me chantait ses aubades, tandis que je découvrais la sombre histoire d’Ismaël et du capitaine Achab…
L’île de Nantucket me racontait son histoire… Bientôt, je crus apercevoir, au large, entre deux mouvements impétueux de l’océan, le souffle d’une énorme baleine blanche…
À suivre…
_____________
1. Illustration: Emma Florence Harrison. Terre de rêves.
Découvrez Paul McCartney!
Commentaires
Enregistrer un commentaire