Les nausées de Marcel avaient disparu. Il nageait comme un athlète sur les flots déchaînés. Un peu de brasse, un peu de nage sur le dos. Il se comportait tel un titan dans la mer. Il approchait des écueils. Il ne voyait plus le petit garçon perdu dans les maux de la mer, mais il entendait une voix. Une voix l’attirait vers la plage.
Encouragé par cette témérité soudaine et inattendue, il mit le cap en direction des dunes mystérieuses de Balbec. Des tentes bleues et blanches accueillaient les touristes. Des vacanciers respiraient l’air salin confortablement installés dans des fauteuils de plage. Au loin, l’hôtel se révéla dans le bleu du ciel. Marcel sortit indemne de l’eau. Il s’accorda un bref moment de repos afin de reprendre ses esprits. Puis, il se mit à marcher sur le sable. Tandis que le voilier mettait les voiles pour une destination inconnue, il se décida à suivre les traces du petit garçon et de la voix inconnue.
Une dame leva son ombrelle et s’adressa au jeune nageur imprudent :
-- Marcel, je t’ai dit cent fois de ne pas partir à la recherche des coquillages au fond de la mer. Tu vas te perdre. Cours vite te changer. Nous allons bientôt dîner.
Marcel, le voyageur du temps à la recherche du mot perdu dans le temps assistait à une conversation entre lui et sa mère, perdue dans le temps. Il se frotta les yeux. Il voulait savourer ce moment d’éternité offert par le maître du temps. Lorsqu’il ouvrit les yeux, la mer envahissait la plage et sa mère avait disparu…
Il se mit à courir vers l’hôtel. Il se rua dans la grande salle à dîner. L’orchestre jouait une sonate merveilleuse. Les résidents du palace terminaient leurs repas, se préparaient à se rendre au salon. Tout le monde festoyait. Il cherchait les pas de l’enfant et de la mère… en vain.
Soudain, il entendit la voix de l’enfant provenant du grand escalier. Il se précipita dans les marches. Il gravit le monstre en courant. Puis, à bout de souffle, au fond du couloir, il devina une voie perdue dans le temps. Une porte familière lui apparut. La porte était ouverte, avec vue sur la mer…
Marcel entra dans la pièce. Il se retrouva à Combray dans la chambre de son enfance.
La chambre était déserte. Seuls, les meubles et les accessoires de l’époque lui murmuraient de doux souvenirs. Marcel revit les heures de bonheur et d’angoisse écoulées dans cet endroit mémorable.
Sur la table de chevet, près du lit, une lettre scellée lui était adressée. Il chercha des yeux les acteurs de cette mise en scène perdue dans le temps. Personne. L’enfance avait disparu dans une lettre scellée. Marcel avait vaincu les maux de la mer, vaincu ses peurs face à la disparition de la mère dans la nuit des temps.
Doucement, il décacheta l’enveloppe. Il y trouva une lettre d’or. La lettre F…
C’était le printemps… Marcel avait récolté sa première lettre d’or. La première lettre d’un mot perdu dans le temps.
Encouragé par cette témérité soudaine et inattendue, il mit le cap en direction des dunes mystérieuses de Balbec. Des tentes bleues et blanches accueillaient les touristes. Des vacanciers respiraient l’air salin confortablement installés dans des fauteuils de plage. Au loin, l’hôtel se révéla dans le bleu du ciel. Marcel sortit indemne de l’eau. Il s’accorda un bref moment de repos afin de reprendre ses esprits. Puis, il se mit à marcher sur le sable. Tandis que le voilier mettait les voiles pour une destination inconnue, il se décida à suivre les traces du petit garçon et de la voix inconnue.
Une dame leva son ombrelle et s’adressa au jeune nageur imprudent :
-- Marcel, je t’ai dit cent fois de ne pas partir à la recherche des coquillages au fond de la mer. Tu vas te perdre. Cours vite te changer. Nous allons bientôt dîner.
Marcel, le voyageur du temps à la recherche du mot perdu dans le temps assistait à une conversation entre lui et sa mère, perdue dans le temps. Il se frotta les yeux. Il voulait savourer ce moment d’éternité offert par le maître du temps. Lorsqu’il ouvrit les yeux, la mer envahissait la plage et sa mère avait disparu…
Il se mit à courir vers l’hôtel. Il se rua dans la grande salle à dîner. L’orchestre jouait une sonate merveilleuse. Les résidents du palace terminaient leurs repas, se préparaient à se rendre au salon. Tout le monde festoyait. Il cherchait les pas de l’enfant et de la mère… en vain.
Soudain, il entendit la voix de l’enfant provenant du grand escalier. Il se précipita dans les marches. Il gravit le monstre en courant. Puis, à bout de souffle, au fond du couloir, il devina une voie perdue dans le temps. Une porte familière lui apparut. La porte était ouverte, avec vue sur la mer…
Marcel entra dans la pièce. Il se retrouva à Combray dans la chambre de son enfance.
La chambre était déserte. Seuls, les meubles et les accessoires de l’époque lui murmuraient de doux souvenirs. Marcel revit les heures de bonheur et d’angoisse écoulées dans cet endroit mémorable.
Sur la table de chevet, près du lit, une lettre scellée lui était adressée. Il chercha des yeux les acteurs de cette mise en scène perdue dans le temps. Personne. L’enfance avait disparu dans une lettre scellée. Marcel avait vaincu les maux de la mer, vaincu ses peurs face à la disparition de la mère dans la nuit des temps.
Doucement, il décacheta l’enveloppe. Il y trouva une lettre d’or. La lettre F…
C’était le printemps… Marcel avait récolté sa première lettre d’or. La première lettre d’un mot perdu dans le temps.
Même dans un coquillage collé à son oreille...on entend sa mer(e).
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup.
>Melo: Merci pour cette belle métaphore. Ce voyage au pays de Proust me touche beaucoup.
RépondreSupprimerAmitiés.
Ce récit avance très joliment. J’ai songé à cette plage de mon enfance que nous visitions ma famille et moi. Je revois le soleil, le sable chaud, les bruits de l’eau, l’odeur des hot dogs qui cuisent à quelque distance…
RépondreSupprimerJe m’appelle Marcel.
Je revois une odeur, hein? C'est pas mal.
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