Nana Cavatina ne sort qu’à minuit moins le quart,
Histoire de prendre le dernier car, celui des grands écarts.
Elle marche dans les rues noires.
Une saison en enfer sur la glace noire des histoires.
Nana Cavatina porte le mohawk comme un chapeau à fleurs.
De l’ombre, à l’ombre des jeunes filles en fleurs.
Elle cherche le grand mec en noir,
Celui qui lui offre à boire pour quelques lignes d’histoires.
Nana Cavatina ressemble à un tableau de Renoir.
Une œuvre d’art qui gèle sur le trottoir.
Elle entre dans la voiture de celui qui passe, ce soir.
Une première saison, pour ce soir d’histoires.
Nana Cavatina danse dans la ruelle.
Une jeune fille se meurt dans la ruelle.
Un tas de seringues dans la poubelle.
Une dernière saison pour la belle…
Sans histoire.
Ce soir, Rue n’est peut-être pas dans la rue.
La ligne est mince entre une saison à la maison et une saison en enfer qui se termine dans la ruelle de Nana Cavatina…
La ligne est si… Bordeline.
Bonnes histoires, ma belle Rue.
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1. Illustration: Auguste Renoir. Jeune fille endormie. 1880.
//Une œuvre d’art qui gèle sur le trottoir.//
RépondreSupprimerMaudits trottoirs
Maudites rues
Maudits carrosses des amateurs d'art gelé -- souvent ils sont les vendeurs de seringues, les vendeurs de poubelle, les vendeurs de chapeaux -- tous vendeurs sans histoire qui ne sorte qu'à minuit.