Les cahiers rouges VIII


Il y a quelques heures, je lisais les journaux tranquillement à la table d’un de mes cafés préférés. Je ne vous dirai pas lequel. C’est un secret. Cela dit, j’ai été très attristée par le décès de l’acteur Heath Ledger. Je ne suis particulièrement une admiratrice ni une abonnée du « tout ce qu’il faut savoir sur… ». Cependant, le départ soudain d’une célébrité de façon aussi tragique nous fait réfléchir. La disparition d’une icône est toujours grave dans le cœur des gens. Je pense surtout à la mort volontaire ou semi-volontaire de gens tels Virginia Woolf, Marylin Monroe, Janis Joplin, Kurt Cobain et… tous ceux qui ont connu une telle fin.

Je lisais, sirotais le café crème et réfléchissais à tout cela lorsque je me suis aperçue que mes voisins de table avaient les mêmes préoccupations. Eh oui, c’est important, la perte d’une star. Je portai attention un peu plus autour de moi et je fus à même de constater que tout le monde parlait de la même chose : suicide ou surdose?

C’est important, la mort d’une étoile.

Que cette étoile soit jeune, dans la force de l’âge, montante ou filante, les gens veulent savoir et voir le pourquoi de la chose. Comment un être aussi célèbre peut-il mettre fin à ses jours? Pourquoi? Comment? Voilà toutes les questions qui animent les tables de cafés du monde entier.

Est-ce par choix qu’un être décide de passer de l’autre côté du monde. Je ne sais pas. Est-ce par choix que la maladie nous empêche de vivre. Je ne connais pas de routes magiques à ses graves questions. Comment une personne, souvent très intelligente, décide-t-elle de dire adieu à la vie pour saluer la mort… je n’en ai aucune idée. Est-ce la peur, la souffrance, l’incapacité de faire face à la responsabilité d’être qui pousse l’âme en peine vers la sortie, côté cour, et obscure. Mystère…

C’est important, la mort d’une étoile.

C’est important, la vie qui prend conscience de la mort d’une étoile.

C’est important, la vie avant la mort de toutes nos étoiles, car certaines étoiles sont tout simplement, dans nos cahiers, dans nos cafés, à la table amie.

Le reste, c’est de la littérature.
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1. Illustration: Virginia Woolf.

Commentaires

  1. Je ne le connais pas, Health, mais je regarderai plus tard sur Internet pour en savoir plus long. Si j’avais été à table avec vous, arrivant d’Arménie, j’aurais dit que la célébrité est une invention encore récente, et que l’homme, dans sa biologie vieille de million d’années, ignore trop souvent la fragilité de son cerveau. Un rien suffit à détraquer une personne sensible, et une drogue ou une autre, à plus ou moins forte dose, et mêlée au cocktail des autres molécules clandestines qui voyagent en nous…

    Le Nutrasweet, pour ne citer que celui-là, l’aspartame de son vrai nom, est métabolisé par le corps qui en fait du formaldéhyde… ça fige le cerveau, et l’âme s’en trouve parfois assez retournée pour que la lumière du jour lui devienne insupportable.

    L’être n’est qu’un noeud. La mort une main habile… Mais nous tissons, nous tissons, nous tissons ces tableaux sublimes qui plaisent au regard du Temps.

    S.

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    //c’est important, la perte d’une star// supernova, explosion, radiations, et puis silence, et ténèbres...

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