Peut-être par curiosité, j’irai voir le festival du conte. Peut-être par curiosité, j’irai ressentir la nuit des sans-abri. J’irai peut-être quelque part… par curiosité, peut-être ?
Cette semaine par curiosité, j’ai lu les journaux comme d’habitude. Je me suis questionnée sur cet article sur le livre du corps de Michela Marzano. Toujours par curiosité, je me suis demandé ce que le monde virtuel pouvait bien changer au monde réel. Apparemment, selon l’auteur, il est question d’un désir sexuel inassouvi par manque de désir d’autrui. Le désir de faire abstraction du corps. Le corps est l’instrument qui nous permet d’entrer en relation avec autrui, d’éprouver des émotions face au monde réel, de goûter. Se couper du corps, c’est s’isoler.
Cette semaine par curiosité, j’ai lu les journaux comme d’habitude. Je me suis questionnée sur cet article sur le livre du corps de Michela Marzano. Toujours par curiosité, je me suis demandé ce que le monde virtuel pouvait bien changer au monde réel. Apparemment, selon l’auteur, il est question d’un désir sexuel inassouvi par manque de désir d’autrui. Le désir de faire abstraction du corps. Le corps est l’instrument qui nous permet d’entrer en relation avec autrui, d’éprouver des émotions face au monde réel, de goûter. Se couper du corps, c’est s’isoler.
Peut-être...
C’est fou, ce qu’on découvre par curiosité… C’est fou, tout ce que l’on peut entrevoir par curiosité. Il est fou ce souci, ce goût du curieux, cette attraction que l’on éprouve pour l’objet de curiosité. Il est indomptable cet élan. Imprévisible cette pulsion, cette tendance qui nous porte à apprendre, à expérimenter des choses nouvelles. L’appétit de l’inédit, de l’interdit, la soif de connaître. La peur de l’inconnu qui nous entraîne vers le vide, vers l’objet de curiosité. Le désir de savoir. Le désir de posséder l’autre…
Cet objet n’est pas beau, ce n’est qu’une curiosité. Un machin pour les collectionneurs de trucs machins. Un truc à négocier, à marchander, à étiqueter, à posséder, à photographier…
Devant l’échafaud, devant la guillotine, devant la cage de l’homme chien… peut-être la même curiosité ?
Devant l’écran de télé, devant l’écran de l’ordi, devant la caméra… peut-être la même curiosité ?
L’instinct de curiosité devient vraiment étrange lorsqu’il s’agit de véritables curiosités. Je pense à tous ces êtres qui sont étiquetés comme tels par les gens dits ordinaires. Cette réalité ne date pas d’hier. Elle persiste et signe depuis toujours. Et je crois qu’elle durera toujours.
Lorsque Diane Arbus ose photographier certains personnages que l’on dit, objets de curiosité, peut-être ne fait-elle que répondre à cette pulsion : la curiosité. La sienne et celle d’autrui. Elle isole cette curiosité malsaine qui sommeille en elle. Sans prétention, elle creuse la Terre, plonge dans l’océan, s’envole dans le ciel. Elle rencontre les monstres, ses monstres… Elle isole la peur. Elle s’isole pour mieux isoler sa peur d’autrui. Elle s’isole dans la photographie... peut-être.
Derrière toute cette curiosité, la même âme humaine. L'humanité devant ses propres peurs, ses propres vérités, ses propres réalités.
Curieusement, l’abstraction du corps a ces bons côtés, ne serait-ce que nous rapprocher de l’autre par curiosité… peut-être pour mieux isoler l’indifférence, peut-être pour mieux respecter la différence d’autrui… virtuelle ou réelle.
Cet objet n’est pas beau, ce n’est qu’une curiosité. Un machin pour les collectionneurs de trucs machins. Un truc à négocier, à marchander, à étiqueter, à posséder, à photographier…
Devant l’échafaud, devant la guillotine, devant la cage de l’homme chien… peut-être la même curiosité ?
Devant l’écran de télé, devant l’écran de l’ordi, devant la caméra… peut-être la même curiosité ?
L’instinct de curiosité devient vraiment étrange lorsqu’il s’agit de véritables curiosités. Je pense à tous ces êtres qui sont étiquetés comme tels par les gens dits ordinaires. Cette réalité ne date pas d’hier. Elle persiste et signe depuis toujours. Et je crois qu’elle durera toujours.
Lorsque Diane Arbus ose photographier certains personnages que l’on dit, objets de curiosité, peut-être ne fait-elle que répondre à cette pulsion : la curiosité. La sienne et celle d’autrui. Elle isole cette curiosité malsaine qui sommeille en elle. Sans prétention, elle creuse la Terre, plonge dans l’océan, s’envole dans le ciel. Elle rencontre les monstres, ses monstres… Elle isole la peur. Elle s’isole pour mieux isoler sa peur d’autrui. Elle s’isole dans la photographie... peut-être.
Derrière toute cette curiosité, la même âme humaine. L'humanité devant ses propres peurs, ses propres vérités, ses propres réalités.
Curieusement, l’abstraction du corps a ces bons côtés, ne serait-ce que nous rapprocher de l’autre par curiosité… peut-être pour mieux isoler l’indifférence, peut-être pour mieux respecter la différence d’autrui… virtuelle ou réelle.
Peut-être...
c’était un vent curieux qui m’avait poussé jusqu’ici, la première fois.
RépondreSupprimerCe vent souffle encore, il soufflera toujours.
L’humanité est curiosité.
Façon chat, sans doute, mais façon chien aussi. Il faut observer l’un
ou l’autre de ces animaux quand la curiosité les pousse.
J’ai déjà vu des mouettes curieuses s’approcher de mes cerf-volants.
Je suis très curieux de lire la suite, vous le savez.
Ah ! Quant à l’abstraction du corps, ça me fait rire…
Quand un yogi nous dit de jeter un coup d’œil derrière le voile du réel,
c’est bon. Mais quant à passe réellement à l’acte, façon de parler,
en peignant sur le rideau ce qu’on voudrait bien voir derrière, là,
des armées de psychologues amateurs (ne le sont-ils pas tous un peu,
amateurs ?) nous accusent de fuir la réalité, oh ! leurs coûteux services.
Mais le débat me semble faux. Le corps, l’absence de corps, c’est une
distinction seulement rhétorique. Mon clavier, c’est curieux, fait
clac ! clac ! clac ! quand je tape dessus pour écrire ces mots.
Quand au sexe, c’est une vieille invention qui n’a rien à craindre,
en tout cas, c’est ce que je me dis.
Tout le monde n’est pas en train de satisfaire sa curiosité à regarder
des chattes et des chiens sur l’écran, pour s’exciter, à ce que je sache.
>Reading is Dangerous: Je suis entièrement en accord avec vous. Cet article m'avait semblé extrêmement exagéré.
RépondreSupprimerJe suis bien réelle. Je vous réponds en toute simplicité, en toute amitié, par amour de la littérature.
Une passion bien réelle qui suscite curiosité, complicité et amitié.
La suite existe aussi...
Amitiés
J'aime ces échanges avec point de départ des méandres d'esprit. Sourire.
RépondreSupprimerCes ouvertures ailleurs sans le regard, au travers les paupières...
J'aime ces échanges, ces influeuces, ces partages.
Et je dis... Après avoir lu l'autre, il est un peu de nous. Et vice et versa...
Ah! Diane qui montre aussi à voir...
Ah! Mireille, Mireille.
>Gaëna! Gaëna!
RépondreSupprimerLes méandres de l'esprit créent de belles ouvertures
Des portes sur le monde d'autrui
Des esses dans la nuit
Des jours sans bruit
Des points de fuite avec le jour et la nuit
Des mots en aube de nuit
Des petits bonjours
De jolis points de jours
Des amitiés qui riment avec toujours
Je dis bonjour
nuit et jour
À toi qui vois sans détour
...
RépondreSupprimerTu as dit curieux ?
...
Comme c'est étrange.
Comme c'est bizarre.
...
>Melo:
RépondreSupprimerCurieusement, l'étrange et le bizarre se conjuguent très bien avec moi...
Comme c'est curieux...
comme c'est bien d'être curieux parfois...
Merci de votre curiosité!