Mon royaume pour un cheval…
Oui, je sais. Vous me voyez trotter avec mes gros sabots de cheval. Depuis longtemps, je vous parle chien, chat, oiseau, écureuil, marmotte et cheval. Alors, je sais… Vous devinez la cause de ma chevaleresque cavale : mon royaume pour un cheval… heureux !
Plusieurs articles dans la Presse ont mis le feu aux poudres de ma crinière de cavalière téméraire. Selon toutes probabilités, les cochers de la ville de Montréal devront se soumettre à plusieurs règlements, un remède de cheval afin de respecter les nouvelles normes décrétées visant le respect et le bien-être de notre ami équidé. Interdiction de se promener à plus de trente degrés sous un soleil de plomb. Pas plus de neuf heures de travail par jour. Des aires de repos bien entretenus exempts de vermines…
Il était temps.
Il y a un vieux dicton qui se promène à dos de percheron : « Celui qui veut aller loin ménage sa monture. »
Il n’y a pas que les purs sangs de Montréal qui éprouvent des difficultés avec les deux pattes. Les dirigeants de la GRC, noble institution de chevaliers, ont décidé d’interrompre les promenades équestres. Selon leurs observations, il est devenu extrêmement périlleux de faire comprendre aux gens que le poulain peut être dangereux. Le centaure n’aime pas se faire tirer la queue, se faire surprendre par derrière, etc. Bref, il peut ruer ! Oui, je sais. C’est bizarre de mentionner de tels traits de caractère. Le poney est un animal. Tout comme l’être humain, il n’aime pas se faire surprendre par des gens inconscients de la portée de leurs gestes.
Le cheval est un animal qui aime l’homme, cet animal imprévisible...
Oui, je sais. Je pourrais vous raconter des tas d’histoires sur ce majestueux destrier. Je préfère vous suggérer une visite dans une écurie, à l’aube. Le soleil se pointe sur la lande. La rosée valse sur l’herbe. Vous n’avez pas petit-déjeuné. Vous voulez profiter de ce moment magique, cette rencontre avec cette bête picaresque : le cheval. Vous approchez de la ferme. Vous sentez déjà l’odeur particulière de l’écurie. Une odeur de foin, d’avoine et de paille. Vous poussez la porte céleste. Vous entendez les salutations des licornes. Elles lèvent leurs chapeaux fleuris en guise d’amitié. Le coursier aime l’homme… Vous avancez vers celui qui vous attend en piétinant dans son box. Vous saluez ses copains, c’est important. Le cheval est très sociable. Puis, il est là, celui qui vous sourit de toutes ses dents de cheval. Il vous accueille avec un hennissement sincère. Il est toujours content de vous recevoir. Fier. Il veut sortir de sa stalle. Alors, vous le guidez hors de son lit de paille. Vous le brossez doucement, passez l’étrille. Vous sellez l’alezan puissant, bridez le mustang fringuant. Quelques carottes dans la besace…
Ça y est, vous êtes prêt pour la balade de bataille. Une promenade dans les bois inconnus. Un galop sauvage dans les prés. Une halte le long de la rive de la rivière qui danse. Le silence de la nature vous unit, vous et Pégase. Seul le murmure de la liberté chante.
Mon royaume pour un cheval heureux...
Le reste, c’est de la littérature.
Oui, je sais. Vous me voyez trotter avec mes gros sabots de cheval. Depuis longtemps, je vous parle chien, chat, oiseau, écureuil, marmotte et cheval. Alors, je sais… Vous devinez la cause de ma chevaleresque cavale : mon royaume pour un cheval… heureux !
Plusieurs articles dans la Presse ont mis le feu aux poudres de ma crinière de cavalière téméraire. Selon toutes probabilités, les cochers de la ville de Montréal devront se soumettre à plusieurs règlements, un remède de cheval afin de respecter les nouvelles normes décrétées visant le respect et le bien-être de notre ami équidé. Interdiction de se promener à plus de trente degrés sous un soleil de plomb. Pas plus de neuf heures de travail par jour. Des aires de repos bien entretenus exempts de vermines…
Il était temps.
Il y a un vieux dicton qui se promène à dos de percheron : « Celui qui veut aller loin ménage sa monture. »
Il n’y a pas que les purs sangs de Montréal qui éprouvent des difficultés avec les deux pattes. Les dirigeants de la GRC, noble institution de chevaliers, ont décidé d’interrompre les promenades équestres. Selon leurs observations, il est devenu extrêmement périlleux de faire comprendre aux gens que le poulain peut être dangereux. Le centaure n’aime pas se faire tirer la queue, se faire surprendre par derrière, etc. Bref, il peut ruer ! Oui, je sais. C’est bizarre de mentionner de tels traits de caractère. Le poney est un animal. Tout comme l’être humain, il n’aime pas se faire surprendre par des gens inconscients de la portée de leurs gestes.
Le cheval est un animal qui aime l’homme, cet animal imprévisible...
Oui, je sais. Je pourrais vous raconter des tas d’histoires sur ce majestueux destrier. Je préfère vous suggérer une visite dans une écurie, à l’aube. Le soleil se pointe sur la lande. La rosée valse sur l’herbe. Vous n’avez pas petit-déjeuné. Vous voulez profiter de ce moment magique, cette rencontre avec cette bête picaresque : le cheval. Vous approchez de la ferme. Vous sentez déjà l’odeur particulière de l’écurie. Une odeur de foin, d’avoine et de paille. Vous poussez la porte céleste. Vous entendez les salutations des licornes. Elles lèvent leurs chapeaux fleuris en guise d’amitié. Le coursier aime l’homme… Vous avancez vers celui qui vous attend en piétinant dans son box. Vous saluez ses copains, c’est important. Le cheval est très sociable. Puis, il est là, celui qui vous sourit de toutes ses dents de cheval. Il vous accueille avec un hennissement sincère. Il est toujours content de vous recevoir. Fier. Il veut sortir de sa stalle. Alors, vous le guidez hors de son lit de paille. Vous le brossez doucement, passez l’étrille. Vous sellez l’alezan puissant, bridez le mustang fringuant. Quelques carottes dans la besace…
Ça y est, vous êtes prêt pour la balade de bataille. Une promenade dans les bois inconnus. Un galop sauvage dans les prés. Une halte le long de la rive de la rivière qui danse. Le silence de la nature vous unit, vous et Pégase. Seul le murmure de la liberté chante.
Mon royaume pour un cheval heureux...
Le reste, c’est de la littérature.
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1. Illustration: Théodore Géricault. Le cheval Blanc.
Et bien, tout ça est joliment dépeint.
RépondreSupprimerLa locomotive du galop est une bien belle étoile filante.
"Interdiction de se promener à plus de trente degrés sous un soleil de plomb"
- pour ma part j'en serai bien malheureux, mais notre ami cheval, lui, aurait tout le loisir de profiter ou non de l'ombre d'un bois.
On entends des hénnissement, des bruits de sabots et toutes les senteurs en lisant ici, j'aime me retrouver dans d'autres endroits en lisant, agréable sensation.
Bonne soirée
Et chuchoter des mots doux. Chuchoter à leur oreille toute leur grande beauté et leur grande bonté. Le cheval est bon avec celui qu'il ressent bon.
RépondreSupprimerOh. Ce texte me touche, Mireille. À l'aube, un hennissement heureux en guise de salutation au soleil. Un hennissement heureux et des sabots qui trottent, tendre musique...