À l'ombre des carnets, opus 2

À l’ombre de la fête, je me souviens du conte

Ho ! Hisse !

À l’heure du conte, le Pellerin conteur sonne l’heure de la cérémonie. L’orateur profite de la fureur des feux-follets pour prendre son envol sur une volée d’castors. Il largue les amarres du récit choisi. Puis, l’histoire démarre et se marre des carcajous, des loups-garous et des fous de Bassan bougalous. Bientôt, l’opération féerique surpasse la fiction critique !

Comme une odeur d’us et coutumes, les mots musclés du pèlerin-conteur prennent la parole. Envers et avec tous, le jongleur jongle avec les vers. Il propose des Rose Latulipe en prose. Mes aïeux ! Il ose raconter le reel du réel imaginaire des choses de la vie des gens d’ici, aux gens de tous pays. Évidemment, le conteur du village passe souvent pour l’idiot du village… D’emblée, il rime comme un vent de folie dans les esprits.

Depuis fort longtemps, bien avant la nuit d’antan, les lutins racontent des racontars au sujet du conteur. Ils inventent de sombres histoires sur la parlure. Du diable ! L’auteur chevauche les bobards sur une traverse de farfadet et chante la geste sans peur !

Ho ! Hisse ! Ho ! Hisse !

Le pèlerin-conteur berce le monde place de Lafontaine et cause de rêves philosophiques sur des fauteuils aériens Voltaire. Il saupoudre de rires les étoiles satyriques qui illuminent les perrons Perrault. Il métamorphose en sourires d' Hoffmann, les sornettes baguettes de fées Grimm. Puis, il ensorcelle les sorcières sarcastiques urbaines d’Edgar A. Poe. La tradition fantastique se répand dans l’âme de la nation. L’émotion du terroir s’élève un peu plus haut, un peu plus loin, se hisse comme une odeur de firmament.

Ho ! Hisse ! Ho ! Hisse et ho!

L’invraisemblable enchantement envahit petits et grands. Le conte souffle sa poésie d’enfant Deschamps. La magie du troubadour provoque comme un bonheur d’enfance au coeur des enfants de choeur. Puis, comme bouquet, le trouvère québécois dessine une fleur de lys dans le ciel…

Ho ! Hisse ! Ho ! Hisse et ho!
Hissons les voiles bleues !
Hissons les drapeaux bleus !

Excusez-la !

À l’ombre des voiles bleues, je me souviens de toi… conteur.

Commentaires

  1. //le conteur du village passe souvent pour l’idiot du village…///
    et vice versa

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  2. Heureusement, le village n'est pas idiot. Il passe par le conteur Vis Versa!

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  3. Trés joliment écrit,
    une belle poèsie des mots dans imaginaire enchanteur.

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