La guerre des bonbons se répandit dans tout le voisinage!
Depuis cette attaque sournoise, le clan avait décrété que le quartier serait sous haute surveillance. Nous n’avions aucune idée de l’identité du zigomar incendiaire. Cependant, nous avions certains soupçons… Mine de rien, nous menions notre petite enquête tout en laissant les grands effectuer leurs propres recherches. Selon Louis Pergaud, l’auteur de La guerre des boutons, les grands sont un peu bêtes. Alors, nous prîmes nos propres sentiers.
Notre cargaison était réduite à zéro. Il n’était plus question de construire un nouveau kiosque. Nous devions renflouer les coffres de notre modeste association au plus vite. Notre petit bonheur d’occasion, la figurine de Tonto pouvait disparaître sans laisser de traces! Nous décidâmes d’établir des postes de traite de bonbons, un peu partout sur notre territoire. Notre liste de prix était rigoureuse :
Un verre de limonade : un bonbon ou 25 sous
Un biscuit Oréo : deux bonbons ou 50 sous
Une carte de collection : trois bonbons ou 75 sous
Une revue de bande dessinée : quatre bonbons ou un dollar
Une relique de l’incendie dans notre bazar : cinq bonbons ou deux dollars
Bon. Tout cela était pour les apparences. Pour les parents. La vraie bataille se déroulait dans les tranchées de Nouveau-Bordeaux…
Chaque membre était responsable d’un secteur particulier. Évidemment, nous en profitions pour tenter de recueillir quelques informations supplémentaires. Les collaborateurs étaient bien traités… les autres, un peu moins. Le moindre soupçon de participation au complot Tonto menait la pauvre victime à un supplice épouvantable : le coup du coût du bonbon! Le suspect se retrouvait ligoté sur un arbre, les mains liées derrière le dos. Advenant un refus de collaboration, un verdict de culpabilité était prononcé. Aussitôt, tous ses bonbons étaient séquestrés, son pantalon enlevé, voire tous ses vêtements dispersés dans les bois, sur-le-champ!
La guerre des bonbons se répandit dans les prés.
Après quelques jours de ce régime draconien, nous avions réussi à ramasser plus de cinq dollars et une montagne de bonbons. Les friandises devaient servir de monnaie d’échange avec les parents pour arrondir le budget. Évidemment, nous avions fait des victimes dans les clans adverses. Ce point ne fut point révélé aux parents. Les grands, vous savez…
J’effectuai mon quart habituel dans le secteur lorsque je vis le petit B entrer au dépanneur B. Mon cœur battit la chamade. J’étais seule au front. J’avais des sueurs froides sur le front. Aucun membre de mon équipage n’était dans les parages pour soutenir le moindre abordage.
Chocolat! Au bout de quelques minutes, le petit B ressortit de mon dépanneur B avec une énorme boîte… en forme de petit bonheur d’occasion!
À suivre…
Depuis cette attaque sournoise, le clan avait décrété que le quartier serait sous haute surveillance. Nous n’avions aucune idée de l’identité du zigomar incendiaire. Cependant, nous avions certains soupçons… Mine de rien, nous menions notre petite enquête tout en laissant les grands effectuer leurs propres recherches. Selon Louis Pergaud, l’auteur de La guerre des boutons, les grands sont un peu bêtes. Alors, nous prîmes nos propres sentiers.
Notre cargaison était réduite à zéro. Il n’était plus question de construire un nouveau kiosque. Nous devions renflouer les coffres de notre modeste association au plus vite. Notre petit bonheur d’occasion, la figurine de Tonto pouvait disparaître sans laisser de traces! Nous décidâmes d’établir des postes de traite de bonbons, un peu partout sur notre territoire. Notre liste de prix était rigoureuse :
Un verre de limonade : un bonbon ou 25 sous
Un biscuit Oréo : deux bonbons ou 50 sous
Une carte de collection : trois bonbons ou 75 sous
Une revue de bande dessinée : quatre bonbons ou un dollar
Une relique de l’incendie dans notre bazar : cinq bonbons ou deux dollars
Bon. Tout cela était pour les apparences. Pour les parents. La vraie bataille se déroulait dans les tranchées de Nouveau-Bordeaux…
Chaque membre était responsable d’un secteur particulier. Évidemment, nous en profitions pour tenter de recueillir quelques informations supplémentaires. Les collaborateurs étaient bien traités… les autres, un peu moins. Le moindre soupçon de participation au complot Tonto menait la pauvre victime à un supplice épouvantable : le coup du coût du bonbon! Le suspect se retrouvait ligoté sur un arbre, les mains liées derrière le dos. Advenant un refus de collaboration, un verdict de culpabilité était prononcé. Aussitôt, tous ses bonbons étaient séquestrés, son pantalon enlevé, voire tous ses vêtements dispersés dans les bois, sur-le-champ!
La guerre des bonbons se répandit dans les prés.
Après quelques jours de ce régime draconien, nous avions réussi à ramasser plus de cinq dollars et une montagne de bonbons. Les friandises devaient servir de monnaie d’échange avec les parents pour arrondir le budget. Évidemment, nous avions fait des victimes dans les clans adverses. Ce point ne fut point révélé aux parents. Les grands, vous savez…
J’effectuai mon quart habituel dans le secteur lorsque je vis le petit B entrer au dépanneur B. Mon cœur battit la chamade. J’étais seule au front. J’avais des sueurs froides sur le front. Aucun membre de mon équipage n’était dans les parages pour soutenir le moindre abordage.
Chocolat! Au bout de quelques minutes, le petit B ressortit de mon dépanneur B avec une énorme boîte… en forme de petit bonheur d’occasion!
À suivre…
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