Je ne connaissais pas Les carnets de la drôle de guerre ni Lettres au Castor de Sartre. Cependant, j’étais une lectrice assidue de La guerre des boutons de Louis Pergaud ainsi qu’une fidèle auditrice des chroniques de monsieur Bricole, mon castor bricoleur. Je décidai d’établir ma planification budgétaire selon ces références indiscutables. L’objectif de cette conquête fut fixé à 20 dollars, soit le coût de la figurine de Tonto. La future échoppe du clan servirait de base à toutes nos collectes de fonds.
Il s’en suivit une correspondance amusante entre monsieur Bricole et mon équipage. Selon cette sommité en matière de bricolage, il nous en coûterait une fortune en boutons, heu… bonbons afin de réaliser nos projets. Loin de capituler si facilement, nous décidâmes de réviser nos plans. Tous les matériaux nécessaires à la construction de cette boutique innovatrice devaient être issus de notre imagination! Bref, nous devions dénicher des outils, des armatures de bois, de la peinture, etc. un peu partout dans le quartier. Surtout dans nos propres demeures!
Notre première réunion extraordinaire eut lieu, un samedi matin, au restaurant du coin, le North View. L’ordre du jour était formel : le petit B avait son magasin, le clan aurait le sien! Tout en dégustant une pizza garnie, nous mîmes au point un échéancier rigoureux. Notre cargaison était des plus sommaires. Malgré tout, nous avions déjà réussi à rassembler quelques marchandises à vendre ainsi que le bois, la peinture et plusieurs accessoires. Seuls les outils manquaient cruellement à notre atelier. Ce point délicat souleva de vives protestations dans les troupes. Plusieurs inquiétudes furent soulevées à l’assemblée. Les parents ne donneraient jamais leurs accords à une telle entreprise.
Nous étions dans une impasse…
Heureusement, monsieur Bricole était mon voisin! Munie de ce procès-verbal explosif, je me rendis tout de go au repaire de l’homme à tout faire, l’homme à connaître lors des situations désespérées. Ce dernier me reçut devant son établi. Tout en fignolant sa dernière création, il écouta ma requête avec attention. Sans aucune hésitation, il me rassura sur-le-champ! Un petit coffre à outils devait suffire à l’élaboration de nos rêves! Aussitôt, il assembla le gréement et l’installa dans le panier de mon vélo. Quel bonheur! La quête de Tonto, notre trophée prenait son envol. Conformément à notre carnet de bal, j’entrevis avec optimisme notre visite au dépanneur B dans moins d’un mois!
De retour à ma résidence, une catastrophe bouleversa mon agenda. Plusieurs camions rouges côtoyaient la Chrysler rouge! Les pompiers oeuvraient dans la cour arrière. Le groupe des braves s’affairait au seuil de notre petite maison dans les arbres. Une intense fumée noire s’élevait de notre nid secret et envahissait le ciel. Des bidons vides jonchaient sur le sol. Horreur! Tous les matériaux de notre futur château promotionnel avaient été aspergés d’essence.
Ô malheur! Un zigoto avait allumé un incendie dans notre bazar. Mon petit bonheur d’occasion envisagé s’envolait en fumée!
La guerre des bonbons fut déclarée!
Il s’en suivit une correspondance amusante entre monsieur Bricole et mon équipage. Selon cette sommité en matière de bricolage, il nous en coûterait une fortune en boutons, heu… bonbons afin de réaliser nos projets. Loin de capituler si facilement, nous décidâmes de réviser nos plans. Tous les matériaux nécessaires à la construction de cette boutique innovatrice devaient être issus de notre imagination! Bref, nous devions dénicher des outils, des armatures de bois, de la peinture, etc. un peu partout dans le quartier. Surtout dans nos propres demeures!
Notre première réunion extraordinaire eut lieu, un samedi matin, au restaurant du coin, le North View. L’ordre du jour était formel : le petit B avait son magasin, le clan aurait le sien! Tout en dégustant une pizza garnie, nous mîmes au point un échéancier rigoureux. Notre cargaison était des plus sommaires. Malgré tout, nous avions déjà réussi à rassembler quelques marchandises à vendre ainsi que le bois, la peinture et plusieurs accessoires. Seuls les outils manquaient cruellement à notre atelier. Ce point délicat souleva de vives protestations dans les troupes. Plusieurs inquiétudes furent soulevées à l’assemblée. Les parents ne donneraient jamais leurs accords à une telle entreprise.
Nous étions dans une impasse…
Heureusement, monsieur Bricole était mon voisin! Munie de ce procès-verbal explosif, je me rendis tout de go au repaire de l’homme à tout faire, l’homme à connaître lors des situations désespérées. Ce dernier me reçut devant son établi. Tout en fignolant sa dernière création, il écouta ma requête avec attention. Sans aucune hésitation, il me rassura sur-le-champ! Un petit coffre à outils devait suffire à l’élaboration de nos rêves! Aussitôt, il assembla le gréement et l’installa dans le panier de mon vélo. Quel bonheur! La quête de Tonto, notre trophée prenait son envol. Conformément à notre carnet de bal, j’entrevis avec optimisme notre visite au dépanneur B dans moins d’un mois!
De retour à ma résidence, une catastrophe bouleversa mon agenda. Plusieurs camions rouges côtoyaient la Chrysler rouge! Les pompiers oeuvraient dans la cour arrière. Le groupe des braves s’affairait au seuil de notre petite maison dans les arbres. Une intense fumée noire s’élevait de notre nid secret et envahissait le ciel. Des bidons vides jonchaient sur le sol. Horreur! Tous les matériaux de notre futur château promotionnel avaient été aspergés d’essence.
Ô malheur! Un zigoto avait allumé un incendie dans notre bazar. Mon petit bonheur d’occasion envisagé s’envolait en fumée!
La guerre des bonbons fut déclarée!
Aïe aïe aïe...
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