Les unes des journaux sont si déprimantes qu’il me semble opportun de mettre un petit point rose dans ce carnet de bord. Sans fermer les yeux sur les maux de notre planète, une excursion au cœur de l’œuvre de Gabrielle Roy me semble de mise afin de nous ravigoter les humeurs. Un peu de bonheur rose bonbon ne peut faire de mal! Dans cet esprit, le roman Bonheur d’occasion me parait fort à propos. L’auteur décrit de façon magistrale la vie d’une famille d’ouvriers d’un quartier modeste de l’île de Montréal; Saint-Henri. Publiée en 1945, l’œuvre fit des vagues dans le domaine littéraire. Une famille urbaine aux prises avec la dure réalité de la Seconde Guerre mondiale s’exprimait sous la plume d’une romancière. La famille Plouffe habitait la ville de Québec, la famille Lacasse, Montréal. Désormais, qu’ils fussent de sources rurales ou urbaines, les Québécois de toutes provenances, nantis de cette culture unique, révélaient au monde entier, quelques-uns de leurs bonheurs d’occasion.
Mes parents sont issus de cette génération urbaine. Tous les deux sont nés dans de tels quartiers montréalais. Lors de la Seconde Guerre mondiale, mon père, un simple soldat, pas celui de Dubé, combattit en Europe. Il fut blessé gravement sur un des champs de bataille d’Hitler : un champ de pommes de terre en Hollande. Par miracle, il survécut à l’offensive de l’adversaire en rampant dans les terres ravagées. D’évidence, les pommes de terre furent de bonnes alliées pour cet aventurier volontaire. Pendant toute sa convalescence, à Paris, il ne cessa de correspondre avec ma mère. Cette dernière était aux prises avec les billets de rationnement, les épluchures de pommes de terre, etc. À cette époque, les petits bonheurs d’occasion étaient rares!
À la fin de la guerre, ils se marièrent et eurent quatre enfants. Inutile de vous préciser qu’ils s’étaient juré de saisir tous les petits bonheurs d’occasion semés sur leur route. La guerre marque l’existence des gens à tout jamais. Toutes les occasions furent bonnes pour mettre un peu de rose dans cette vie morose! Croustilles incluses!
Au début des années soixante, ma tribu établit ses pénates à Nouveau-Bordeaux, un quartier banlieusard de Montréal. Plusieurs petits bonheurs ont marqué mon carnet de route. Certaines sorties de famille transmettent une couleur rose des plus particulière. Certains soirs de semaine demeurent teintés de souvenirs rose bonbon…
Mes parents sont issus de cette génération urbaine. Tous les deux sont nés dans de tels quartiers montréalais. Lors de la Seconde Guerre mondiale, mon père, un simple soldat, pas celui de Dubé, combattit en Europe. Il fut blessé gravement sur un des champs de bataille d’Hitler : un champ de pommes de terre en Hollande. Par miracle, il survécut à l’offensive de l’adversaire en rampant dans les terres ravagées. D’évidence, les pommes de terre furent de bonnes alliées pour cet aventurier volontaire. Pendant toute sa convalescence, à Paris, il ne cessa de correspondre avec ma mère. Cette dernière était aux prises avec les billets de rationnement, les épluchures de pommes de terre, etc. À cette époque, les petits bonheurs d’occasion étaient rares!
À la fin de la guerre, ils se marièrent et eurent quatre enfants. Inutile de vous préciser qu’ils s’étaient juré de saisir tous les petits bonheurs d’occasion semés sur leur route. La guerre marque l’existence des gens à tout jamais. Toutes les occasions furent bonnes pour mettre un peu de rose dans cette vie morose! Croustilles incluses!
Au début des années soixante, ma tribu établit ses pénates à Nouveau-Bordeaux, un quartier banlieusard de Montréal. Plusieurs petits bonheurs ont marqué mon carnet de route. Certaines sorties de famille transmettent une couleur rose des plus particulière. Certains soirs de semaine demeurent teintés de souvenirs rose bonbon…
Dix-neuf heures. Le repas fut expédié en toute vitesse. La vaisselle fut rapidement rangée dans les armoires. Le paternel s’engouffra tout de go dans son énorme Chrysler rouge. Le moteur tourna à plein régime. L’heure était grave. La smala se rendait chez le roi des vendeurs de journaux, de revues et de croustilles. Toute la famille prenait la route des petits bonheurs d’occasion à un sou…
… le dépanneur B.
À suivre…
… le dépanneur B.
À suivre…
Commentaires
Enregistrer un commentaire