Les jours qui suivirent la réception de la première lettre de l’homme au huit-reflets de Whitechapel furent particulièrement difficiles. On publia la missive dans les journaux en espérant que cette écriture singulière serait identifiable par quelques témoins. Cette initiative causa un grand tumulte dans les rues de l’East End. Le meurtrier demeurait inconnu. Cependant, il avait désormais un nom : Jack l’Éventreur.
Scotland Yard augmenta la vigilance dans toutes les rues. Les policiers étaient en état d’alerte. Les recherches se poursuivaient jour et nuit. Tous les renseignements étaient consignés et examinés avec soin. Malgré tout, l’enquête piétinait. Quelques suspects furent interrogés, sans véritable succès. Les rumeurs fusaient de toutes parts. Même la famille royale était suspecte. Le prince Eddy affichait des mœurs étranges. Ses conquêtes multiples et ses goûts extravagants alimentaient l’imagination populaire. Néanmoins, aucune preuve ne put être établie contre lui. Les pistes apparaissaient et disparaissaient à la vitesse de l’éclair.
Sherlock Holmes fut extrêmement secret sur ses allers et venues. Je sais qu’il travaillait sans relâche sur cette épineuse affaire. Nul ne sait avec précisions où il se cachait pour effectuer ses enquêtes. Cependant, je peux affirmer avec certitude qu’il concentra ses recherches et ses énergies dans les doss-houses de Whitechapel situés dans les pires quartiers. Je le vis déguiser en marchand de crayons et harceler un client visiblement bien nanti et indifférent à ses besoins. Il se contenta de me saluer et disparut dans Commercial road. Je savais qu’il se donnait corps et âme pour aider les malheureuses. Sherlock tissait sa toile… Jack l’Éventreur aussi…
Le 30 septembre 1888, Élizabeth Stride, une ménagère, couturière et prostituée occasionnelle de 45 ans, quitta le 32 Flower Street, un doss-house qui lui fournissait une chambre et quelle avait repris depuis peu. De nationalité suédoise, elle était grande et relativement en bonne santé. Particulièrement intelligente, elle connaissait bien la vie difficile de Whitechapel et réussissait à survivre grâce à sa débrouillardise. Depuis quelque temps, elle avait travaillé pour un gentleman. Son travail terminé, elle revenait dans Whitechapel. Son ancien amant, Michael Kidney, ne l’intéressait plus. Elle préférait se débrouiller seule dans le tumulte de la vie. Élizabeth ne se souciait guère de toutes ces rumeurs au sujet de ce fou qui tuait des prostitués. Il fallait vivre. Point.
Peu avant minuit, elle s’aventura une fois de plus dans les rues sombres. Une fois de trop…
Quelques témoins affirmèrent avoir croisé Élizabeth, la nuit du 30 septembre. Vers 11 h 45, elle fut aperçue avec un jeune homme dans Commercial Street. Puis, vers 12 h 35, un autre témoin affirma avoir vu Élizabeth converser avec un homme transportant un objet dans du papier journal. Cinq minutes plus tard, un jeune homme fut terrifié par l’agression d’une femme par un homme dans Berner street. L’inconnu plaqua la femme par terre et s’apercevant de la présence d’Israël s’interrompit et le nargua en le traitant de vilain juif. Un autre homme examinait la scène et toisa Israël de façon très agressive. Le jeune homme prit peur et se mit à déguerpir.
Vers 1 h du matin, lorsque Louis Diemschutz entra dans Berner street avec sa carriole, son poney refusa d’avancer. Élizabeth Stride gisait sur le seuil, la gorge tranchée… Son meurtrier venait de prendre la fuite. Il n’avait pas eu le temps de terminer son travail.
À suivre…
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1. Illustration: Sidney Paget.
2. Adaptation libre de l’auteure d’après l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle.
Scotland Yard augmenta la vigilance dans toutes les rues. Les policiers étaient en état d’alerte. Les recherches se poursuivaient jour et nuit. Tous les renseignements étaient consignés et examinés avec soin. Malgré tout, l’enquête piétinait. Quelques suspects furent interrogés, sans véritable succès. Les rumeurs fusaient de toutes parts. Même la famille royale était suspecte. Le prince Eddy affichait des mœurs étranges. Ses conquêtes multiples et ses goûts extravagants alimentaient l’imagination populaire. Néanmoins, aucune preuve ne put être établie contre lui. Les pistes apparaissaient et disparaissaient à la vitesse de l’éclair.
Sherlock Holmes fut extrêmement secret sur ses allers et venues. Je sais qu’il travaillait sans relâche sur cette épineuse affaire. Nul ne sait avec précisions où il se cachait pour effectuer ses enquêtes. Cependant, je peux affirmer avec certitude qu’il concentra ses recherches et ses énergies dans les doss-houses de Whitechapel situés dans les pires quartiers. Je le vis déguiser en marchand de crayons et harceler un client visiblement bien nanti et indifférent à ses besoins. Il se contenta de me saluer et disparut dans Commercial road. Je savais qu’il se donnait corps et âme pour aider les malheureuses. Sherlock tissait sa toile… Jack l’Éventreur aussi…
Le 30 septembre 1888, Élizabeth Stride, une ménagère, couturière et prostituée occasionnelle de 45 ans, quitta le 32 Flower Street, un doss-house qui lui fournissait une chambre et quelle avait repris depuis peu. De nationalité suédoise, elle était grande et relativement en bonne santé. Particulièrement intelligente, elle connaissait bien la vie difficile de Whitechapel et réussissait à survivre grâce à sa débrouillardise. Depuis quelque temps, elle avait travaillé pour un gentleman. Son travail terminé, elle revenait dans Whitechapel. Son ancien amant, Michael Kidney, ne l’intéressait plus. Elle préférait se débrouiller seule dans le tumulte de la vie. Élizabeth ne se souciait guère de toutes ces rumeurs au sujet de ce fou qui tuait des prostitués. Il fallait vivre. Point.
Peu avant minuit, elle s’aventura une fois de plus dans les rues sombres. Une fois de trop…
Quelques témoins affirmèrent avoir croisé Élizabeth, la nuit du 30 septembre. Vers 11 h 45, elle fut aperçue avec un jeune homme dans Commercial Street. Puis, vers 12 h 35, un autre témoin affirma avoir vu Élizabeth converser avec un homme transportant un objet dans du papier journal. Cinq minutes plus tard, un jeune homme fut terrifié par l’agression d’une femme par un homme dans Berner street. L’inconnu plaqua la femme par terre et s’apercevant de la présence d’Israël s’interrompit et le nargua en le traitant de vilain juif. Un autre homme examinait la scène et toisa Israël de façon très agressive. Le jeune homme prit peur et se mit à déguerpir.
Vers 1 h du matin, lorsque Louis Diemschutz entra dans Berner street avec sa carriole, son poney refusa d’avancer. Élizabeth Stride gisait sur le seuil, la gorge tranchée… Son meurtrier venait de prendre la fuite. Il n’avait pas eu le temps de terminer son travail.
À suivre…
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1. Illustration: Sidney Paget.
2. Adaptation libre de l’auteure d’après l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle.
//la présence d’Israël s’interrompit//
RépondreSupprimerCe nom arrive bizarrement au texte, dans cette phrase.
Le récit s'accélère...